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Les palmeraies

    Les palmeraies sont situées à proximité des villes, elles comportent de nombreux ouvrages hydrauliques, barrages d’absorption, galerie souterraine; puits, ruisseaux artificiels ou rigoles (seguia). Ces oasis tendent à devenir de véritables cités d’été .On y construit de plus en plus de maisons pour profiter, à la saison chaude, de la relative fraîcheur que dispense l’ombre des palmiers et de l’eau.

 

    La palmeraie du Mzab est donc plus qu’un jardin d’agrément, elle est le fruit d’un travail difficile, anciennement, les Mozabites ne possédaient aucune habitation fixe dans l’oasis .On n’y rencontrait que quelques tours de guet ou des veilleurs, armés, montaient la garde pour prévenir la population en cas de danger et la faire refluer vers les ksours .Puis, on en vint à construire de simples zraib (huttes en terre) recouvertes de branchage, puis on fit des maisons de torchis et ( donc vers 1880),  les Mozabites ,on y construit des habitations  semblables à celles  de la ville. 

 

    Divisées en parcelles de jardins, elles se situent à proximité de chaque ksar, mais sur certains ksars, elles s’étalent longitudinalement pour occuper des distances importantes. Les oasis représentent un ordre architectural et urbanistique intégré. Les passages y sont  étroits, car étant limités par les murs des jardins, construits en terre battue, ils constituent des rigoles servant à desserte des eaux des oueds qui, périodiquement, s’écoulent au Mzab. A la base de ces murs, sont percés des ouvertures normalisées et rigoureusement gérées par un collectif d’amines chargées de la supervision de l’irrigation de la palmeraie.

 

LES OUVRAGES HYDRAULIQUES:

 

    Le système de partage des eaux au Mzab repose sur le principe d'exploitation maximale et équitable des eaux de pluie et leur juste répartition dans l'ensemble de la palmeraie. En plus se système comprend des tours et des espaces  qui permettent une surveillance permanente des crues, afin de veiller à la bonne répartition des eaux et d'éviter les éventuels dégâts qui peuvent être provoqués. Ces infrastructures revêtent une importance capitale dans la création des palmeraies du Mzab. Elles continuent à assumer le même rôle dans leur préservation. C'est pour cela qu'en grande partie, ce système d'irrigation s'est vu faire l'objet de restaurations périodiques.

 

 

LE SYSTEME TRADITIONNEL DE REPARTITION DES EAUX DE CRUES:

 

    La vallée du M’Zab étant un site aride et  désertique où l’eau y est d’une très grande rareté, à contraint les fondateurs de la civilisation ksourienne du M’Zab à entreprendre la réalisation d’un ouvrage hydraulique et ils ont crée un système très efficace pour capter les eaux des crues qui servent à alimenter les puits et la nappe phréatique par des réserves d’eaux pour le domptage des crues de l’oued M’Zab.

   

    Il se caractérise un système de gestion judicieuse d’une haute précision et d’une extrême rationalité.

    Ce système est constitué de plusieurs digues de retenue d’eau, des puits capteurs d’eau et des ruelles canal et des canaux souterrains qui dirigent l’eau vers les palmeraies.

    Le cheminement de distribution dans les canaux peut aller jusqu'à une distance de trois à quatre kilomètres depuis l’ouvrage de retenu Il est à signaler que cet ouvrage ancestral demeure toujours fonctionnel

 

    Chaque jardin reçoit exactement la quantité d’eau nécessaire à l’arrosage du nombre de palmiers concernés

 

    Ce système hydraulique complexe datant du 14ème siècle composé de digues, diguettes, canaux, séguias, tissanbad, rasfates, puits de captage des eaux...etc. est géré depuis sa création par une commission de sages experts, appelés «Oumanas»

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